Le double crime de Monnaie » est une affaire judiciaire étonnante pour l’observateur du XXIe siècle. Elle est énigmatique à bien des titres. Par exemple, comment s’expliquer l’oubli complet dans lequel est tombée cette histoire dans la mémoire collective ? En effet, jusqu'à ce que monsieur Gérard Foucher déniche, en 1990, le dossier judiciaire dans les Archives départementales de Maine-et-Loire, elle avait été oubliée. Jean-François Bodin, Célestin Port, Joseph-Henri Denécheau, pour ne citer que les grands historiens locaux, n’en disent mot dans leurs ouvrages respectifs. Célestin Port, dans son Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine et Loire, cite certes les noms des principaux protagonistes du drame mais ne dit rien de celui-ci. Il signale qu’en 1650 le prieur de Monnaie est René Chartier et en 1668 Isaac de Poyrel de Grandval, mais pas un mot sur ce qui s’est passé entre les deux dates et sur la fin tragique du premier.

Le second point étrange de cette affaire est sa matière même. Pourquoi une trentaine d’individus ont-ils pillé nuitamment un petit prieuré perdu au fin fond de la campagne baugeoise et pourquoi ont-ils tué deux des occupants ? Cela pourrait passer pour une histoire anecdotique si elle ne s’était pas terminée par la pendaison de trois jeunes hommes sur la place Bilange à Saumur et la condamnation au même sort d’une dizaine d’autres qui, malins, avaient pris le large. Rien que ce bilan en fait une histoire hors du commun.er.

En ce mois d’octobre 1655, sur le plan politique, la France vit une période d’accalmie. Le cardinal Richelieu vient de rendre son âme à Dieu et le roi Louis XIV n’a que dix-sept ans. Les guerres de Religion sont terminées, mais quelques antagonismes se font encore sentir. Depuis qu’Henri IV a réglé le problème protestant par l’adoption de l’Edit de Nantes - qui a été préparé à Angers -, le conflit est en veilleuse. Les Huguenots ont obtenu provisoirement la liberté de conscience et de culte ainsi que l'égalité civile avec les Catholiques. Par contre, ils ont perdu toutes leurs places fortes. Turenne a mis un terme aux espoirs des Espagnols de reprendre la ville d’Arras. Après cinq années de guerre civile, la France est épuisée.

Cet ouvrage est paru en août 2021

Ce travail est le fruit d'une équipe :

• Anne Faucou
• Bernard Faucou
• Gino Blandin
• Emmanuel Brunet
• Gilles Bresson du Groupe d'Etudes et de Recherches sur les Grandmontains
• Gérard Fourcher, inventeur de l'affaire du double crime de Monnaie

Il n'a pas été publié à ce jour.

L'ouvrage :

• Format : 21 cm x 29,7 cm, 105 pages
• Prix : 15 €
• Editeur : gino.blandin@outlook.fr